La pose de ventouses est une technique de soin ancestrale, universelle et pratiquée sur tous les continents. Elle a disparu progressivement de la pratique médicale en France après la 1ère et 2ème guerre mondiale. Nombre de mes patients ont le souvenir de leur mère ou leur grand-mère qui s’en servait régulièrement dès les premiers signes de rhume, de bronchite…avec bien souvent de bons résultats. Elles sont restées présentes dans la médecine traditionnelle chinoise ou encore dans certains pays du monde arabe où cette technique est appelée la « Hijama ».

En suivant certains sportifs et leur protocole de préparation physique ou de récupération, je me suis rendu compte que cette pratique était de plus en plus recherchée du fait de son efficacité et du bien-être ressenti par les patients.

La décision d’intégrer une formation à la technique de pose de ventouses était primordiale pour moi avant de pouvoir l’ajouter à mon arsenal thérapeutique, à ma grande satisfaction et surtout celle de mes patients. L’apprentissage de protocoles de traitement décrits dans les 3 volumes de Daniel Henry « La médecine des ventouses » m’apportait en plus la précision et la rigueur scientifique nécessaire.

Ce traitement peut aider à atténuer les symptômes de problèmes de santé passagers et chroniques.

Les tensions musculaires, la sédentarité, les souffrances musculo-squelettiques chroniques et les vasoconstrictions réflexes qui les accompagnent affectent la circulation du sang et de la lymphe dans la surface et en profondeur.
Ces phénomènes de stase engendrent eux-mêmes des altérations dans les tissus de l’organisme dont la densité s’accentue.
Les ventouses relâchent le tissu conjonctif (appelé aussi fascia) et permettent la remontée en surface du sang et des catabolites emprisonnées dans les tissus, entraînant au passage une meilleure communication de cellule à cellule.

 

 

Elles favorisent la circulation en surface et en profondeur, réduisant ainsi les irritations tissulaires et améliorant la vascularisation des muscles et des petites branches nerveuses.

Les recherches de la physiologiste et acupunctrice américaine Hélène Langevin ont mis en évidence des changements au niveau cellulaire à l’aide d’une échographie. Elle a démontré que des techniques comme les ventouses, l’acupuncture et le massage détendent les tissus et réduisent les marqueurs de l’inflammation. Les cytokines de l’inflammation (messagers chimiques) sont réduites et les cytokines qui favorisent la guérison et la relaxation sont augmentées.

La médecine des ventouses est en constante évolution, et ma formation d’ostéopathe me permet d’avoir un raisonnement clinique précis afin d’optimiser les bénéfices que cela peut apporter. Elle ne se substitue pas au traitement ostéopathique auquel j’ai été formé et que je continue à appliquer. Il y a parfois des zones qui sont très difficiles à détendre avec les mains, voire impossible en cas de douleurs aiguës et l’utilisation des ventouses permet de compléter un traitement ostéopathique. Le fait d’appliquer des ventouses avant la manipulation pourra faciliter la mobilisation articulaire et la rendra moins douloureuse et plus confortable pour le patient.

Cela doit respecter un protocole précis de topographie anatomique.

Il existe plusieurs techniques de pose des ventouses :

  • les ventouses sèches que l’on peut poser à « froid » ou pneumatique. Le vide d’air est créé grâce à une pompe qui permet un réglage précis de la succion. Il y a une grande diversité de taille de ventouses et les différents diamètres permettent de travailler toutes les zones du corps, notamment les genoux ou les chevilles.
  • les ventouses sèches à chaud, le vide d’air est créé grâce à une flamme passée rapidement à l’intérieur de la ventouse et va permettre la succion lors de la pose sur la zone à traiter.
  • les ventouses humides avec scarification, que je ne pratique pas, (griffure de l’ordre de la griffure d’un rosier par exemple) pour permettre de faire sortir du sang liquide.

Il y a t-il des risques ? Si les conditions d’hygiène sont respectées et la technique maîtrisée, notamment lors de la pose de ventouses à chaud, il n’y a pas d’effets secondaires notables à craindre.

Ça fait malOn peut ressentir principalement une sensation de pincement qui reste tout à fait supportable et varie selon l’endroit et la succion exercée.

Les marques ? Elles varient selon le type de peau et sa réceptivité et peuvent donc perdurer de quelques heures à 15 jours. 

Comme pour de nombreuses thérapies alternatives, gardez à l’esprit qu’aucune étude approfondie n’a été réalisée sans biais pour évaluer pleinement sa véritable efficacité. Si vous choisissez d’essayer les ventouses, envisagez de l’utiliser en complément de vos visites chez le médecin, et non en remplacement.

Les indications :

  • les douleurs mécaniques articulaires et musculaires (mal de dos chronique (Lombalgie, Dorsalgie, Cervicalgie) ou en crise (Torticolis, Lumbago, Sciatique, Névralgie Cervico-Brachiale)
  • les troubles musculo-squelettiques (TMS) liés à l’activité professionnelle (douleurs musculaires, tendinites (inflammation d’un ou plusieurs tendons ou gaines tendineuses), syndromes canalaires (compressions d’un nerf ou racine nerveuse dans un passage anatomique), syndrome de la coiffe des rotateurs…
  • les migraines (temporales, frontales, occipitales);
    les pathologies respiratoires (asthme, bronchite chronique…)
  • en suivi du sportif, récupération après effort ou compétition, ou post-traumatique (blessures (entorses, tendinites…)

Les contres indications :

  • Peaux fragiles ou malades, coup de soleil, blessure, ulcère cutané
  • Cicatrice lors des premiers stades de guérison
  • Pathologies cardiaque lourde
  • Femme enceinte
  • Enfants de moins de 4 ans (succions légères pour les enfants plus âgés)
  • Varices
  • Anticoagulants à haute dose
  • Ventre (éviter les orifices (hernies))

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